La région nous avait tellement charmés lors de notre première escapade sur les bords du lac de Serre-Ponçon que nous décidons d’y revenir pour tester une nouvelle activité : un vol en ULM paramoteur biplace.
En ce début du mois de mai, le niveau du lac est au plus bas, ce qui rend les paysages bien différents de ceux de l’automne mais également l’atterrissage forcé beaucoup plus simple… mais ça, je vous le raconte un peu plus loin dans l’article 😉 .
Voici donc le récit de ce vol en ULM inédit au-dessus du plus grand lac artificiel de France, des conseils pour tenter l’aventure à votre tour ainsi que quelques idées de visites nature à proximité de l’aire de décollage.
Mon vol en ULM au-dessus de Serre-Ponçon, en bref !
• Durée du vol : 30 minutes,
• Quand ? printemps,
• Où ? aire de décollage à Crots, au bord du lac de Serre-Ponçon (Hautes-Alpes),
• Comment ? activité proposée par CapAdrenaline, site internet de loisirs à sensations proposant plus de 10 000 activités en France.
.
• Autres activités : promenade de la Chapelle Saint-Michel au viaduc de Chanteloube, visite de l’abbaye de Boscodon, randonnée sur le parcours des fées (Crévoux).
.
• Où dormir (vanlife) ? au bord du lac de Siguret (1058m),
Le conseil ! profiter de ce vol en ULM pour visiter la région de Serre-Ponçon, symbole d’un mariage réussi entre l’Homme et la nature.
[Cliquez sur la carte pour l’agrandir]
Vol en ULM au-dessus de Serre-Ponçon
Le choix de l’appareil et du site
Si vous ne connaissez pas « capadrénaline » et que vous cherchez une idée de cadeau pour un proche en quête de sensations, je vous suggère d’aller y jeter un œil (réduction de 20€ un peu plus bas dans l’article) !
Avec plus de 10 000 activités proposées pour tout budget, nul doute que vous ferez un heureux. Personnellement, j’avoue avoir mis un peu de temps à choisir l’activité malgré un léger penchant pour la catégorie « aérien ». J’avais néanmoins déjà volé en ULM, en hélicoptère et en parapente et suis trop pétocharde pour tenter le saut à l’élastique ou en parachute.
Ce sera donc un vol en ULM paramoteur, drôle de petit aéronef composé d’une voile de parapente et d’un moteur léger intégré à une cage de protection portée sur le dos du pilote. Ce type d’engin m’est en effet apparu plus propice à la découverte de la nature qu’un ULM multiaxes (ressemblant davantage à un petit avion) dans lequel j’avoue me sentir un peu à l’étroit et pas très à l’aise pour prendre des photos !
Quant à la destination, ce sera sans hésitation le lac de Serre-Ponçon, petite mer intérieure entourée de montagnes aux portes du parc national des Écrins, véritable coup de cœur nature dont je vous ai déjà parlé dans un précédent article (Lac de Serre-Ponçon, week-end nature en famille).
Prêt au décollage !
Nous avons rendez-vous à 10h avec Thierry, notre pilote, sur l’aire de décollage, une petite piste ULM située sur la commune de Crots en bord de lac. L’ULM paramoteur est déjà prêt lorsque nous arrivons.
« Mieux vaut ne pas tarder, des rafales de vent à plus de 50 km/h sont annoncées avant la fin de la matinée.. », nous prévient Thierry. Pour le moment, la manche à air est au repos. Je m’installe donc dans la nacelle très confortable du biplace flambant neuf, après m’être équipée d’un casque, de lunettes et d’un micro pour pouvoir discuter avec mon équipier tout au long du vol. Autre équipement que je juge indispensable au dernier moment, des chaussettes bien hautes que je pique à mon compagnon, pour éviter que l’air froid ne s’engouffre sous mon pantalon. Trop la classe !
Thierry démarre le moteur et nous prenons de la vitesse. Moins de 100 mètres plus loin, le paramoteur décolle, face au vent mais surtout face au lac de Serre-Ponçon qui dévoile alors toute sa splendeur. Nous réalisons en douceur une boucle et une deuxième approche pour saluer mes admirateurs restés sur la piste avant de prendre le large…
Vol en ULM au-dessus du lac de Serre-Ponçon
L’appréhension du décollage laisse place à l’excitation de pouvoir voler aussi naturellement et admirer les paysages comme jamais. Je bombarde Thierry de questions techniques afin de mieux connaitre les possibilités de ma monture. En résumé, nous volons à une vitesse moyenne de 50 km/h grâce à un moteur 2 temps fonctionnant au mélange huile-essence, et à une altitude de 150 mètres même s’il est possible de voler bien plus haut en paramoteur. L’autonomie est de 3 heures et je m’imagine déjà rentrer à Grenoble par les airs… Mais encore faut-il passer un brevet théorique ULM ainsi qu’un brevet pratique paramoteur pour acquérir l’indépendance !
Pour le moment, notre périmètre de jeu me convient parfaitement. Le lac de Serre-Ponçon s’impose comme élément central, façonnant le paysage de la vallée de la Durance. L’aspect désert et stérile des berges découvertes (eau du lac au plus bas d’avril à mai) contraste avec la vitalité des forêts, des zones agricoles et des massifs alentours. Deux zones urbanisées marquent également le paysage, celle d’Embrun et celle de Savines-le-Lac, village entièrement reconstruit suite à son immersion lors du remplissage du barrage en 1959.
De cette période subsistent également quelques éléments accessibles à pieds uniquement en période d’étiage tels que la chapelle Saint-Michel, le viaduc de Chanteloube et des ruines : fondations de bâtiments, pont, route bordée d’arbres…
Impossible d’accéder au barrage dans le temps imparti, d’autant plus que le vent forcit. Nous faisons demi-tour au-dessus de la chapelle Saint-Michel et rejoignons le camp de base. Quelques minutes avant l’atterrissage, Thierry éteint le moteur. Je retrouve alors les sensations du parapente, calme et harmonie avec la nature, avant de me poser tout en douceur sur la piste.
Et la sécurité dans tout ça ?
Une panne moteur lors du vol de mon compagnon effectué à la suite du mien me permet de confirmer qu’un paramoteur, ça vole très bien même sans moteur. La seule difficulté étant, en cas d’urgence, de trouver une aire d’atterrissage, mais quelques mètres suffisent et c’est l’un des points de vigilance du pilote tout au long du vol : s’assurer de pouvoir atterrir à tout moment en cas de pépin. Thierry n’a donc aucun mal à se poser sur la berge lorsque le moteur se coupe prématurément, juste un peu pus loin que prévu !
Le vol ULM paramoteur est en réalité certainement le sport aérien le plus sûr de tous. Non seulement, l’engin se comporte comme un parapente lorsque le moteur est coupé, mais il lui est également impossible de décoller si l’aile n’est pas parfaitement positionnée et opérationnelle.
Conseils et guide pratique
• Durée du vol : entre 10 minutes (vol enfant de 6 à 12 ans) et 1 heure,
• Activité soumise aux conditions météorologiques (nécessite un peu de flexibilité),
• Équipement à prévoir : tenue chaude, chaussures de sport fermées, lunettes de soleil,
• Prix : à partir de 65€, 110€ pour un vol contemplation de 30 min,
• Détails du vol en ULM au-dessus de la Vallée de la Durance à retrouver sur capadrénaline.
.
Profitez d’une OFFRE DE 20€ à valoir sur l’activité capadrénaline de votre choix !
Après le vol en ULM,
on fait quoi à Serre-Ponçon ?
De la Chapelle Saint-Michel au viaduc de Chanteloube
Après le vol en ULM, on profite bien-sûr du magnifique environnement offert par le lac et les massifs alentours.
En période d’étiage, il est amusant de rejoindre la chapelle Saint-Michel à pieds et de traverser le viaduc de Chanteloube. La chapelle, sauvée de la destruction lors de la mise à l’eau du barrage et devenue le symbole de Serre-Ponçon, n’est en effet accessible à pieds que durant les mois d’avril et mai. Lors de notre précédente visite en automne, c’est en canoë que nous l’avions brièvement accostée avant de la laisser à sa tranquillité…
Quant au viaduc de Chanteloube, destiné à recevoir une ligne ferroviaire allant jusqu’à Barcelonnette mais n’ayant jamais vu le jour, il peut être totalement submergé durant l’été !
Randonnée insolite sur le parcours des fées
Le parcours des fées est une autre randonnée originale située dans la vallée de Crévoux. Chaque été, des artistes sont invités à réaliser une œuvre contemporaine sur un parcours d’art en pleine nature qui surprend autant qu’il amuse. Le sentier de randonnée, d’une longueur de 6 km, est ouvert toute l’année et on y croise une vingtaine de sculptures inédites, la plupart réalisées en bois : une main géante articulée, un igloo en rondins, des cabanes de plage accrochées aux arbres, une voiture abandonnée, des flèches géantes…
Il est également possible de passer la nuit dans une œuvre d’art : une cabane d’artiste, modeste et loufoque, mais offrant probablement un spectacle féérique la nuit tombée, le toit étant totalement transparent.
Parcours des Fées de Crévoux
• Sentier de randonnée accessible toute l’année, gratuit sauf l’été, prix : 2€,
• Nuit dans une œuvre d’art : 30€ la nuit pour 2 personnes (90€ sous forme de don),
• Plus d’informations auprès des offices de tourisme ou sur le site internet dédié.
Visite de l’abbaye de Boscodon
C’est à la fois un édifice remarquable, classé monument historique, un musée et un environnement enchanteur que l’on trouve en se rendant à l’abbaye de Boscodon, située à 1150 mètres d’altitude sur la commune de Crots.
Datant du XIIème siècle, elle fut au Moyen-Âge la plus grande abbaye de la région. De style roman monastique, l’abbatiale frappe par son dépouillement et la pureté de ses formes néanmoins révélées par un subtile jeu de lumière. La forêt domaniale au milieu de laquelle trône l’abbaye est labellisée « forêt d’exception » et attire de nombreux randonneurs. Les familles feront une pause détente à la fontaine de l’Ours, les sportifs tenteront de rejoindre le Cirque de Morgon.
Abbaye de Boscodon
• Ouvert tous les jours de mi-février à mi-novembre,
• Prix : 7€ (musée, cloitre, jardins), visite libre de l’église abbatiale.
Nuit au-bord du lac de Siguret (vanlife)
Il est très facile, hors-saison, de trouver un emplacement pour passer la nuit en pleine nature. Nous avons choisi de nous poser au bord du lac de Siguret, situé à 1400 mètres d’altitude face au parc des Écrins, sur la commune de Saint-André d’Embrun.
Attention, ce site est réservé à ceux qui souhaitent passer une nuit calme au plus près de la nature sans laisser de traces… Inutile d’espérer y faire la fête ou de se baigner dans le lac, prisé des pêcheurs ! Le site est en effet classé espace naturel sensible (seul endroit où pousse dans les Hautes-Alpes la rare orchidée des marais Liparis de Loesel) et de nombreuses espèces d’oiseaux et d’insectes y ont élu domicile.
A retrouver sur le blog :
• Lac de Serre-Ponçon, week-end nature en famille (vanlife) •
• TOP 20 des plus beaux paysages de France •
5 réponses
Super article !
Julien Articles récents…Découvrir la cuisine Malgache
Merci Julien ! Tu te laisses tenter par un vol ? 😉
Merci beaucoup 🙂
Salut Celine !
Superbe récit, c’est très tentant. Un vol en paramoteur, c’est tout ce qu’il y a d’unique. Maintenant que je suis plus rassuré, la tentation est grande.
cyrille Articles récents…Top 3 : Meilleur Objectif pour iphone X (pour pros et amateurs)
Il est encore temps de profiter du code promo pour réserver un vol. Une très belle expérience !