Je vous présente dans cet article un très joli projet, celui de Mikhaël et de son chien Nil, qui est de faire un Tour du Monde éco-responsable en traversant océans et continents en n’utilisant aucun moyen de transport motorisé.
J’ai moi-même réalisé un Tour du Monde « backpacker » il y a quelques années, en quête des plus beaux paysages de notre planète. Le projet de Mikhaël me rend à la fois nostalgique et coupable… à l’époque, je ne m’étais pas privée de prendre l’avion pour atteindre les destinations lointaines telles que la Patagonie ou le Tibet !
Ce projet est passionnant et je vous laisse, sans plus attendre, faire plus amples connaissance avec Mikhaël et Nil, les protagonistes de cette aventure moderne. Départ prévu en Août 2019…
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Tour du Monde éco-responsable
10 questions à Mikhaël & Nil
Globetrekkeuse : Bonjour Mikhaël. Un Tour du Monde éco-responsable… en voilà un projet passionnant ! Peux-tu nous en dire un peu plus ?
Mikhaël : Bonjour. Je m’appelle Mikhaël Brun, j’ai 28 ans et je suis photographe et vidéaste.
En 2016, je prends goût au voyage en partant découvrir l’Asie du Sud-Est, l’Océanie et l’Amérique du Sud. Je voyageais de manière très traditionnelle : sac sur le dos, avion pour les longues distances et transports locaux. Conscient du paradoxe opposant la beauté de la nature que j’admire et l’empreinte carbone que je laisse derrière moi, je me questionne quant à la possibilité de réaliser un tour du monde propre (zéro carbone). De cette réflexion, naît cette idée de tour du monde éco-responsable : à vélo et à la voile.
J’aime voyager en solitaire. Mais par expérience, je sais que la compagnie est parfois appréciable. Le chien étant le meilleur ami de l’Homme, je décide d’emmener Nil avec moi. Nil est un border collier de 2 ans, extrêmement intelligent, gentil et obéissant mais aussi craintif. Il se réfugie sous mes jambes lorsque la nuit tombe ou qu’un bruit inhabituel retentit. Je l’ai habitué tout petit à courir à côté du vélo. Aujourd’hui il s’en donne à cœur joie.
Globetrekkeuse : Quelles vont en être les principales étapes et sur quelle durée ?
Mikhaël : J’estime ce Tour du Monde éco-responsable à 2 ou 3 ans. La première étape sera la traversée de l’Atlantique, à bord de notre voilier Goëlhan, jusqu’en Martinique où je pense revendre le bateau. Pour atteindre le continent nord américain, j’espère trouver un voilier qui nous y emmène. Une fois arrivés en Floride, nous comptons remonter la côte Est des États-Unis jusqu’au Canada à Montréal. De Montréal, nous traverserons le Canada jusqu’à Vancouver. Pour la traversée du Pacifique, 2 options : faire du voilier stop (si Nil est accepté) ou racheter un voilier. En Asie et Europe, nous aimerions traverser le Japon, une partie de la Chine, la Mongolie, le Kazakhstan et l’Europe centrale.
Globetrekkeuse : Côté mer, quel équipement emportes-tu pour traverser les océans ?
Mikhaël : Ne trouvant aucun voilier acceptant de nous mener de l’autre côté de l’Atlantique, à cause de la présence de Nil, j’ai décidé d’acheter notre propre bateau : Goëlhan. J’ai lancé une campagne de financement participatif pour m’aider à couvrir les frais, et notamment l’achat d’un pilote automatique capable de barrer 24h/24, indispensable en solitaire. Nil est une feignasse, il ne voulait pas barrer !
Pour aider Mikhaël et Nil à réaliser ce Tour du Monde éco-responsable
CLIQUEZ ICI
(campagne de financement participatif)
Globetrekkeuse : Côté terre, quel équipement emportes-tu pour traverser les continents ?
Mikhaël : Côté terre, j’ai monté moi même un vélo, pièces par pièces afin d’en connaître tous les éléments et pouvoir le réparer seul. J’ai opté pour un cadre en acier du très réputé vélociste américain Surly. Globalement, c’est un vélo très simple afin de pouvoir trouver des pièces de rechange partout dans le monde et l’entretenir facilement. Pour la remorque, Nil a choisi une confortable Burley. Il pourra s’y reposer lorsqu’il sera fatigué.
Globetrekkeuse : T’interdis-tu toute autre forme de déplacement que le bateau/vélo ?
Mikhaël : Nous nous interdisons toute forme de déplacement motorisé même de façon ponctuelle. Si nous sommes fatigués, nous nous arrêterons quelques jours.
Globetrekkeuse : Quels sont les gestes éco-responsables qui te tiennent le plus à cœur ?
Mikhaël : Je suis un écolo imparfait. Actuellement, c’est impossible de l’être à 100%. Par exemple, mon téléphone ne l’est pas du tout. Mais dans la vie de tous les jours, j’applique des gestes très simples comme économiser l’eau, éteindre les lumières qui ne servent pas, trier mes déchets, utiliser le vélo un maximum. Je privilégie aussi les circuits courts. Je vais chercher mes légumes bio directement chez le producteur à côté de chez moi.
Globetrekkeuse : Quelles sont les principales difficultés auxquelles tu t’attends au cours de ce voyage ?
Mikhaël : Ma première difficulté sera la traversée de l’Atlantique. Je n’ai encore jamais navigué seul. Mais je m’y prépare. D’ailleurs je pars bientôt faire un stage de voile, spécialisation manœuvre en solitaire, aux Glénans à Concarneau. L’autre principale difficulté sera le climat. Il faudra que j’adapte mon itinéraire en fonction.
Globetrekkeuse : Il en pense quoi Nil ?
Mikhaël : Il ne sait pas encore quelle incroyable aventure il va vivre. Il est un peu casanier. Mais comme moi en 2016, il va découvrir que sortir de sa zone de confort est une merveilleuse expérience.
Globetrekkeuse : Qu’attends-tu de cette expérience ? Comment souhaites-tu la partager ?
Mikhaël : J’aime comparer le monde à un bar ou un restaurant. Je suis quelqu’un d’assez timide et anxieux. Je me sens plus à l’aise d’aller prendre un verre dans un bar que je connais avec des gens que je connais plutôt qu’un endroit inconnu. Plus je voyage et découvre le monde et ses habitants, plus une certaine sérénité grandit en moi. La Terre devient de moins en moins un endroit inconnu au fur et à mesure de mes voyages et c’est un agréable sentiment que de se sentir citoyen du monde.
Vidéaste et photographe professionnel, j’aimerais retranscrire la richesse de notre planète et de ses habitants mais aussi notre passion pour l’aventure et notre respect de l’environnement à travers un documentaire. Un film qui voyagera lui aussi une fois terminé. Je partagerai aussi régulièrement des reportages photo/vidéo sur les réseaux sociaux et notre site internet afin de partager cette aventure avec le plus grand nombre.
Globetrekkeuse : Si on veut venir t’encourager, le départ c’est où et quand ?
Mikhaël : Le départ sera en août à Lorient, mais je n’ai pas encore de date précise. Evidemment je ne manquerai pas de vous la partager sur mon site Mikhaël et Nil Adventures ainsi que sur les réseaux sociaux.
Globetrekkeuse : Merci Mikhaël, et bon vent. Faites nous rêver mais faites aussi attention à vous…
Sincèrement, à la fin de cet interview, j’étais à deux doigts de demander à Mikhaël s’il ne restait pas une place pour moi dans l’aventure ! Mais je doute que mini-voyageur apprécie une si longue absence… C’est en tout cas un projet à la fois délirant, excitant et inspirant, que nous suivrons avec plaisir.
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