Je partage dans cet article quelques-uns de mes coups de cœur lors d’un road trip de 11 jours entre Chili et Bolivie, du désert d’Atacama aux mines de Potosi, en passant par deux régions naturelles exceptionnelles que sont le Sud-Lipez et le Salar d’Uyuni.
Road Trip entre Chili et Bolivie
• Meilleures saisons : d’avril à octobre (saison sèche),
• Formalités d’entrée :
Passeport valable 6 mois après le départ. Pas de visa pour les ressortissants français, pour un séjour ne dépassant pas 90 jours. En arrivant sur le territoire chilien, les autorités locales (PDI) remettent une « Tarjeta Unica Migratoria ». La conserver pendant tout le séjour. Elle sera exigée à la sortie du pays.
• Décalage horaire : – 6h à – 4h en fonction de la saison,
Pour voyager en toute tranquillité, je recommande de souscrire à une bonne assurance voyage.
Heymondo propose des formules adaptées à chaque voyageur
et une application facile d’utilisation pour une prise en charge rapide en cas de pépin.
Road Trip entre Chili et Bolivie
4 jours à San Pedro de Atacama
Altitude : 2 400 m
Depuis l’Argentine (bus régulier Salta-San Pedro de Atacama, 11h de trajet), on accède au Chili après avoir traversé des paysages variés : champs de cactus, canyons rougeâtres, plateau andin parsemé de lacs salés et entouré de cimes enneigées. Passée la frontière argentine, le bus traverse 100km de « no man’s land », soit plus de 2 heures de route sans savoir dans quel pays nous sommes, avant d’atteindre la frontière chilienne à San Pedro de Atacama.
Coincé entre le Salar d’Atacama, le plus grand dépôt de sel et gisement de lithium du Chili, et les montagnes enneigées de la Cordillère des Andes, le village mélange ambiance far-west et ambiance hippie. Aux pieds des volcans Licancabur (5 916m) et Sairecabur (5 971m), il est devenu à partir des années 1980 le centre touristique du nord Chili. Le climat y est extrêmement sec, les températures atteignent régulièrement 30°C et les précipitations se limitent à 35 mm par an (janvier/février). L’eau est très salée, avec un haut niveau d’arsenic provenant des cendres volcaniques face auquel la population indigène semble avoir développé au fil des siècles une résistance salutaire.
Le désert d’Atacama est riche en minerais (cuivre, fer, or, argent), ce qui explique les couleurs variées de sa roche volcanique. Il est parsemé de lagunes, geysers, et plateaux rocailleux, et est le lieu de villégiature des robots de la NASA, qui y sont testés avant de partir explorer l’univers.
Mes plus belles excursions depuis San Pedro de Atacama :
• Les geysers de Tatio (4 280m) : 3ème plus grand champ de geysers au monde, 80 geysers à admirer à l’aube pour profiter au mieux les cheminées de vapeur, baignade possible dans les eaux bouillonnantes, température extérieure proche de 0°C,
• L’ascension du Licancabur (5916m),
• La « Valle de la Luna », désertique au paysage lunaire, et la « Vallée de la Mort » à cheval.
Road Trip entre Chili et Bolivie
2 jours dans le Sud-Lipez
Altitude : 4500 mètres
La frontière bolivienne, située à 4500 mètres d’altitude et entourée de sommets enneigés, n’est matérialisée que par une petite cabane faisant office de douane et des dizaines de 4*4 prêts au départ. C’est en effet l’unique moyen de transport pour continuer la route sur les pistes boliviennes. L’excursion se prépare depuis San Pedro de Atacama. Il faut rester vigilant quant au choix du guide et chauffeur car il n’est pas rare que des touristes finissent les 4 roues dans une lagune ou abandonnés par leur guide. J’ai d’ailleurs moi-même croisé, en plein milieu du désert, un groupe de touristes en détresse face à un chauffeur saoul et violent et un 4*4 hors-service… nous les avons évacués jusqu’au gîte le plus proche, sains et saufs mais pas prêts à repartir sur les routes de si vite !
Le Sud-Lipez est une région vénérée des photographes tant la nature y est belle et offre un panel de couleurs changeant du matin au soir, dans un somptueux décor naturel de lagunes colorées (laguna blanca, laguna verde, laguna colorada), de sommets enneigés, de geysers fumants, de désert de cailloux (désert de Dali)… A chaque détour, le voyageur est entraîné dans un nouveau paysage insolite, lunaire, cosmique ou paradisiaque.
Il n’y a qu’un seul hôtel dans la région, sans électricité ni eau courante, mais au pied de la lagune colorada, où les flamants roses viennent se reposer et s’alimenter et où les paysages au lever et coucher du soleil sont immanquables. Pause vivement conseillée, solitude et calme garantis !
Road Trip entre Chili et Bolivie
2 jours près du Salar d’Uyuni
Altitude : 3600 mètres
Le Salar d’Uyuni est le plus vaste désert de sel au monde (150 km de long sur 100 km de large). Un 4*4 avec chauffeur s’impose pour trouver son chemin dans cette immense étendue blanche, où terre et ciel se confondent à l’infini. J’ai pour ma part gardé les mêmes guides et chauffeurs que pour le Sud-Lipez, ayant sympathisé avec eux au cours de la première partie du road trip (sur la photo, ce n’est pas le guide mais son fils).
Des touristes de toute nationalité viennent voir le salar et les photographes n’ont qu’à laissé aller leur imagination dans ce paysage sans repère qui incite aux poses les plus inventives. La saison sèche, d’avril à décembre, est à privilégier pour explorer le site, car l’accès peut être inaccessible durant la saison des pluies. Néanmoins, de janvier à mars, le spectacle est également grandiose, le salar, recouvert de 10 cm d’eau, devenant un gigantesque miroir. Il est possible de dormir au centre du lac, où un hôtel a été entièrement construit en sel.
Road Trip entre Chili et Bolivie
3 jours à Potosi
Altitude : 4 070 mètres
5 heures de bus relient Uyuni à Potosi, deuxième ville la plus haute du monde derrière La Paz, située au pied du « Cerro Rico » (montagne riche), un nom qui en dit long sur la valeur de cette montagne pour les boliviens. Au 16ème siècle, l’argent extrait de la montagne dans des quantités colossales alimente toute l’Europe par l’intermédiaire de la couronne espagnole. L’expression espagnole « vale un Potosí » est restée dans le langage courant, décrivant une chose de grande valeur. L’argent a fait place à l’étain, puis à d’autres minerais (zinc), et les mines sont toujours exploitées artisanalement par les habitants.
La visite de la mine est un moment fort en émotions. On suit les mineurs qui s’enfoncent dans les veines humides et chancelantes pour récupérer les minerais, travaillant par équipe de 4, dans une atmosphère chaude, poussiéreuse et humide, sans aucun équipement de sécurité. Le chariot de plus de 500 kg est poussé sur un rail boueux et pas toujours bien droit. Gare à vous si vous restez sur le chemin lorsque vous entendez les cris « Guarda, Guarda », les chariots ne sont pas équipés de frein ! L’un des réconforts du mineur se trouve dans les feuilles de coca, mâchées à longueur de journée pour donner vitalité et couper l’appétit. Feuilles de coca qu’ils offrent également, accompagnées d’alcool fort, au dieu « Tio » (dieu-diable de la mine) pour trouver plus de minerais. Plus le degré d’alcool est fort, plus le minerai trouvé sera pur…
La ville est, quand à elle, très animée et bruyante. Les voitures y sont reines et les klaxons résonnent dans certains quartiers plus que les pétards des manifestants mineurs. La vieille ville, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, a préservé de nombreux édifices historiques. Je conseille aux voyageurs la visite de la casa de Moneda, l’un des plus grands musées d’Amérique du Sud, et du couvent Santa Teresa.
A retrouver également sur le blog
TOP12 des plus beaux sites naturels du Monde (selon moi) !
2 réponses
Le Salar d’Uyuni est juste incroyablement surréaliste!
rincevent – 2tout2rien Articles récents…Les Lençóis Maranhenses, dunes et lagons du Sahara du Brésil