TREK au LADAKH : 6 conseils pour réussir l’aventure himalayenne !

Puisqu’un randonneur averti en vaut deux, voici quelques vérités pour aider ceux qui sont tentés à réussir un trek dans la région himalayenne du Ladakh, au Nord de l’Inde. Elles sont issues de ma propre expérience, suite à un un trek de 10 jours au sud-est de la capitale Leh, entre le village de Rumtse et celui de Korzok, près du lac Tso Moriri, à une altitude comprise entre 4500m et 5400m.

Retrouvez l’itinéraire complet de mon trek au Ladakh
Trekking au Ladak, 8 jours pas à pas en Himalaya
ainsi que mes conseils pour se préparer
5 étapes pour se préparer pour un trek au Petit Tibet

Trek au Ladakh
Conseil n°1
: avoir une bonne santé

Non seulement le changement de régime, d’horaires et de climat ne facilite par l’acclimatation, en provoquant maux de tête et troubles digestifs mais la marche en très haute altitude nécessite un effort bien plus important que dans nos montagnes européennes. Mieux vaut être endurant et vaillant ! Petit conseil complémentaire : penser au contrôle dentaire avant le départ. Le manque d’oxygène et la pression atmosphérique plus faible en altitude peuvent provoquer de fortes douleurs sur une carie mal soignée.
En cas de problème, pas de secours immédiat possible. L’hélicoptère ne viendra pas vous chercher même avec la meilleure assurance. De toute manière, il est difficile de joindre qui que ce soit sans réseau téléphonique ! C’est à dos de cheval qu’il faudra regagner une route avant de rallier Leh ou Kargil (seuls hôpitaux du Ladakh) : bref, pas de soins avant plusieurs heures…
Prévoir dans sa trousse à pharmacie : coca homéopathique, paracétamol, anti-nauséeux, anti-bactérien intestinal, anti-diarrhéique, compresses désinfectantes et pansements.

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Parce que personne n’est à l’abri d’un pépin,
je recommande de prendre une bonne assurance voyage.
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et une application facile d’utilisation pour une prise en charge rapide en cas de pépin.
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Trek au Ladakh
Conseil n°2 : ne pas négliger la période d’acclimatation

Il faut prévoir au moins 3 jours en altitude, le plus souvent à Leh, capitale du Ladakh (3700 m) pour que le corps ait le temps de s’acclimater. Si le mal aigu des montagnes (MAM) survient 4 à 8 heures après l’arrivée en altitude, il atteint en effet son maximum en 24 à 36 heures, pour s’atténuer en 3 à 4 jours. Au-delà de 3500m, tous les trekkers en sont atteints, avec des effets plus ou moins prononcés : maux de tête, manque d’appétit, troubles digestifs, bâillements, insomnie. Le seul remède efficace est d‘attendre et boire abondamment. En altitude, l’élimination urinaire importante est un signe de bonne acclimatation ! Les somnifères sont à proscrire car ils accentuent la MAM en entraînant des hypo-ventilations.
Les effets du MAM s’estompent naturellement avec le temps, à condition de respecter quelques jours d’acclimatation avant le départ ainsi qu’une ascension lente et limitée à 500m de dénivelé par jour durant le trek. Si les antalgiques courants ne réussissent plus à calmer les maux de tête, il faut arrêter l’ascension un jour ou deux. Et si les douleurs ne passent pas, la redescente agit de façon miraculeuse.

Leh

Trek au Ladakh
Conseil n°3 : prévoir une
assistance locale

Le Ladakh reste une région semi-désertique où la plupart des vallées sont inhabitées. Certains itinéraires de treks ne croisent pas un seul village (hormis de nomades) pendant de nombreux jours et il faut marcher en totale autonomie. Il faut donc à minima louer les services d’un muletier avec chevaux et ânes (pas de porteurs humains au Ladakh) pour porter la nourriture et l’équipement. De plus, les cartes sont très peu précises et seuls les guides locaux connaissent les sentiers (non balisés) et les emplacements possibles pour les campements, à proximité d’un cours d’eau (voir conseil n°5). Ils sauront également proposer des variantes dans l’itinéraire en cas de météo capricieuse ou d’acclimatation difficile.
Pour un premier trek au Ladakh, je conseille de passer par une agence de voyage française qui travaille avec des partenaires locaux. Nous avons choisi un circuit rando-liberté proposé par TERDAV, spécialiste du voyage à pieds, et n’avons pas regretté : de bons conseils avant le départ, un large choix d’itinéraires proposés et des partenaires locaux très professionnels.

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Rappel : un visa ainsi qu’un permis de séjour sont obligatoires pour randonner au Ladakh.
• Le visa touristique pour l’Inde est valable un an pour des séjours limités à 90 jours consécutifs. La demande se fait soit dans les centres vfs agréés par le consulat indien (Paris, Lyon, Marseille, Strasbourg et Bordeaux) soit en ligne auprès d’une agence spécialisée (e-visa pour l’Inde).
• Le permis de séjour dans certaines régions du Ladakh est délivré par le bureau du District Commissioneer, uniquement aux agences locales.
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Retrouvez dans mon article dédié tous les conseils pour préparer un trek au Petit Tibet.

Trek au Ladakh
Conseil n°4 : faire confiance au cuisinier

Il est inutile d’emporter sa propre nourriture adaptée à l’effort pour réussir son trek au Ladakh. En réalité, si la nourriture locale, principalement à base de légumes et très épicée peut paraître peu adaptée à l’effort, le cuisinier connait bien les trekkeurs occidentaux et accommode son menu en fonction des humeurs : « momos » tibétains, « daal » mais aussi pizzas, crêpes… sans jamais forcer sur les épices. Le poulet en début de trek est vite remplacé par du thon et du fromage. Les seuls aliments qui peuvent manquer sont les produits laitiers.
Il est également inutile de se charger de barres chocolatées. On en trouve à Leh et elles sont parfois même prévues par l’agence locale. Une barre et un jus de fruit en complément des repas nous ont été fournis tout au long du trek.

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Trek au Ladakh
Conseil n°5 : emporter des pastilles pour purifier l’eau

L’eau utilisée en trek est l’eau des ruisseaux que l’on fait bouillir afin d’éliminer les bactéries. Malheureusement, le ruisseau se révèle parfois être une marre stagnante où les animaux (les chevaux transportant l’équipement notamment) se désaltèrent et se soulagent paisiblement pendant les longues pauses entre étapes. Si on arrive à ne pas trop y penser quand la santé est bonne, cela devient beaucoup plus difficile quand les premières nausées arrivent et même insupportable en cas de diarrhée persistante.
Si les pastilles purificatrices ne servent en principe qu’à éliminer les bactéries et virus, tout comme le fait l’eau bouillie, le petit goût de javel qu’elle procure a un effet rassurant comparé au goût fadasse et tiède de l’eau bouillie. Un poids mini pour un réconfort certain.

sejour au ladakh paysage

Trek au Ladakh
Conseil n°6 : se protéger du froid et du soleil

Au Ladakh, les températures, tout comme les paysages, sont extrêmes. De juin à septembre, il y fait très chaud en journée (30°C) et froid la nuit (0°C à 4500m). Les UV étant plus violents en altitude, les lunettes de soleil, la crème solaire et la casquette sont indispensables. Il faut également boire entre 2 et 3 litres d’eau par jour. Par contre, dès que le soleil est caché par les nuages, on ressent le froid et la grêle peut même tomber soudainement sur les cols.
Pour se prémunir des nuits froides, mieux vaut un bon duvet. Une astuce très efficace pour se réchauffer est de remplir une gourde métallique d’eau bouillante et de la mettre dans le duvet : chaleur assurée pendant 5 heures. Le bonnet est également indispensable le soir pour se protéger des courants d’air. Bref, avoir la tête toujours couverte (casquette le jour, bonnet le soir) est une parade idéale contre les maux de tête.
Quelques autres indispensables : veste chaude et imperméable, appareil-photo reflex avec pare-soleil, drapeau de prières tibétain (à acheter à Leh et à accrocher au passage du plus haut col), papier-toilette…

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Retrouvez l’itinéraire complet de mon trek au Ladakh dans l’article
Trekking au Ladak, 8 jours pas à pas en Himalaya

7 réponses

  1. « Conseil n°4 : « La cuisine indienne, végétarienne et trop épicée, n’est pas adaptée à l’effort »  » A la longue, elle soule un peu, surtout si on tombe sur des excursions végétariennes…

    En hiver, dans le coin, je vous conseille le Chadar trek… magnifique 🙂 Bon, à mon tour, il me faudra revenir en été… j’ai rencontré un guide sympa et qui marche vite, Tachi, on a marché sur le Chadar ensemble et il m’a accompagné sur le Stok Kangri… un bon pti gars !
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  2. Après le Népal, je rêve maintenant du Ladakh et de ses paysages désertiques (enfin j’en rêvais avant mais l’occasion du Népal s’est présenté et je n’ai pas pu refuser) alors merci pour ton article !
    Est ce que ça s’est bien passé pour toi d’arriver direct à 3700 m? Cette altitude me fait un peu peur car au Népal je me suis sentie mal vers 3500m donc bon j’étais bien contente de redescendre avant de remonter pour la suite du trek.
    Sinon je partage ton avis sur le conseil 4 : pas de problème pour manger végé et faire un trek. Au Népal, j’ai mangé du riz, des lentilles et des légumes pendant les 2 semaines et si j’ai eu des difficultés ce n’était pas à cause de l’alimentation mais plus l’altitude et les genoux qui ont pas trop aimé les descentes raides. bon très vite j’ai rêvé de gâteaux au chocolat et autres glaces mais sinon rien à signaler…
    Sinon pour le micropur, attention attention, je me suis fait avoir au Népal : il y a 2 modèles : le modèle « inutile » pour l’europe/amérique du nord de couleur bleue (celui que j’ai acheté bien sur car je ne connaissais pas l’autre) et le modèle de couleur rouge qui tue tout ce qui bouge (dont les amines diabolique pour le métabolisme). J’ai découvert ça sur place car mes amis avec pas le meme micro pur que moi. Résultat j’ai tout fait sans micropur et j’ai bu que de l’eau bouillie. Ça s’est bien passé, j’ai peut etre eu de la chance, mais ce n’est pas le même pays et je pense pas que l’eau venait de l’eau croupie donc bon…
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    1. Merci pour ce partage d’expériences !
      Je n’ai pas eu de problème en arrivant à Leh mais j’ai tout de même passé 2 jours tranquille à Leh avant le départ en trek pour m’acclimater.
      Et je n’ai pas échapper aux nuits mouvementées et à l’estomac en vrac une fois les 4000 mètres dépassés ! mais au bout de quelques jours, ça va mieux…

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